Franz Kaiser *

Vous voulez savoir ce à quoi je ressemble, hm ? Et bien… Avec mes différentes origines, on a dû mal à constater mon ethnicité. Enfin bon, après tout, on sen fiche de savoir d’où je viens en me regardant, non ? Bon. Je ne suis pas très grand, mais pas un nain pour autant. Mes cheveux sont rouges, plutôt courts; oui, cette couleur ne paraît pas très naturelle, mais je vous l’assure, elle l’est. De toute façon, j’ai cru voir qu’à Wonderland, certains avaient une couleur de cheveux pas très commune non plus… Mes yeux sont marron, mais ont tendance à refléter la couleur de mes cheveux. Des yeux et des cheveux assortis, quoi de mieux ? Bon. Après, étant donné que je me blesse souvent, je me retrouve souvent avec des pansements, des bandages… Mais ne vous en inquiétez pas pour autant, je suis beaucoup plus solide que je n’y parais.
De façon générale, on me décrit comme quelqu’un d’apparemment nonchalant. Je dois avouer que sourire ne fait pas partie de mes habitudes. Mais je ne suis ni dépressif ou quoique ce soit pour autant. C’est juste que, c’est fatiguant de sourire, vous ne trouvais pas ? Alors je préfère arborer un air blasé et indifférent, au lieu de me forcer à être présentable aux autres. Pour la peine, rare sont les moments où je me tiens droit. J’aime juste être décontracté. Et ça se voit.

Personnalité, vous dites ? Oh, et bien, je suis comme tout être humain moyen. Un peu plus égoïste que la moyenne, peut-être ? Enfin, je suis pas sûr que « égoïste » soit le bon terme… Je ne m’occupe que très peu des autres, voilà tout. Mais où est le mal à ça ? Je veux dire, on vit pour soi-même, n’est-ce pas ? Aussi, j’aime aller à mon rythme, et déteste qu’on me donne des ordres. J’aime faire les choses comme bon me semble. Quelqu’un m’importune ? Il ne tardera pas à le savoir. Je ne fais que rarement usage de la violence. A quoi bon être violent, quand on peut se débrouiller avec des mots. Violence verbale, vous dites ? Ah, oui. Peut-être que c’est mon cas.
Comme je l’ai dit, je ne m’intéresse qu’à peu de choses. Mais quand quelque chose ou quelqu’un attire mon attention, j’y mets le grappin dessus, et je ne le lâche pas.
Je dois aussi avouer que je suis un peu maladroit. Bon, d’accord, très maladroit. Je peine à mettre un pied devant l’autre sans me gaufrer royalement, je casse beaucoup de choses autour de moi. D’où le temps que je passe à panser mes blessures. Mais bon, ça me donne un style, non ?
Les gens disent aussi que je suis très possessif et jaloux. Je ne m’en suis jamais rendu compte, pourtant. On me trouve souvent indifférent, désintéressé.
Egalement, ils ont tendance à être partagés face à mon humour. Pourtant, je suis sûr que mes blagues sont drôles. Quoique, les gens rient la plupart du temps lorsque je e cherche pas à faire rire. C’est quelque chose qu’il faudrait que je corrige, tiens…

Mon passé… Tout commence à ma naissance, je suppose… Mon père est un homme d’affaire européen, d’origine allemande, anglaise et italienne. Ma mère, elle, est asiatique. Japonaise, pour être exact. Un beau mélange, tout ça, n’est-ce pas ? Pas étonnant qu’ils aient un si bel enfant… Enfin bon, on m’a donné le prénom de Franz, et j’héritais du nom de famille de mon père, Kaiser.
J’ai eu une enfance plutôt banale… Rien de bien intéressant à raconter là-dessus. Mais j’ai eu une petite sœur à l’âge de 6 ans. En fait, ce détail pourrait être important. Parce qu’en effet, à partir du moment où Alwys est arrivée dans la famille, mes parents n’ont plus pris soin de moi, comme ils en avaient pris l’habitude. Ma petite sœur passait avant tout. J’avais surpris ma mère dire qu’elle était sa préférée parce qu’elle avait toujours voulu avoir une fille. Mon père, lui, suivait le mouvement. Alors vous l’aurez bien compris, moi, j’étais délaissé. Et je me suis mis à détester ma sœur. Pourtant, elle, m’adorait, malgré le fait que je refusais de lui adresser la parole. Les enfants sont étranges, n’est-ce pas ?
Un jour, pendant une fête chez des amis de mes parents, je me suis retrouvé forcé à jouer à cache-cache avec une bande de gamins dont j’avais été chargé de prendre soin pendant la soirée. Ils ont eu la merveilleuse idée d’aller se planquer au fond du jardin en pleine nuit. Alors moi, j’avais pas vu, l’énorme trou qui s’était planté devant moi. J’aurais juré avoir vu un lapin blanc, plus grands que ceux qu’on trouve habituellement, en trébuchant. Vous avez déjà fait une chute de plusieurs dizaines de mètres ? Bah moi, à ce moment là, oui. J’ai pas compris ce qu’il s’est passé quand, à la fin, j’ai atterri en douceur, dans un endroit que je ne connaissais pas. A côté de moi, j’ai trouvé une fiole avec une étiquette où il était écrit « Bois-moi ». Je suis pas du genre à faire tout ce qu’on me dit, mais là je me suis dit que ça pourrait être intéressant. Mais rien ne s’est produit quand j’ai bu le contenu du récipient.
Mais qu’est-ce que je fais là, moi… ?